Après la Valse des Petits Carreaux et Tango pour Quatre Temps, voici le troisième volet de ce triptyque consacré à la thématique de la transmission générationnelle. C’est désormais autour de la figure du parent que nous poursuivons notre incursion dans l’univers des personnages composant les familles. Construite autour de l’imagerie du train cette création voyage dans l’univers musical du Blues.
Départ dans deux minutes!
Accueilli sur un quai de gare improvisé, vous serez guidé par «Jean-Luc Comment, contrôleur chauffeur» du «Train-Train-Blues», pour prendre place à bord. À bord d’un train bleu vous découvrirez l’histoire d’un voyage et de la femme qui l’accomplit. Dans les fenêtres, les paysages défilent comme des tableaux mouvants et révèlent des souvenirs d’enfance, des anecdotes liées à la famille. Dans un retour aux sources, elle ouvre ses bagages, pour redécouvrir la voix de son père, la peau de sa mère… et tout ce qui l’a construite. Un spectacle immersif qui invite le spectateur à partir avec les comédiens à bord d’un train magique qui nous emmène «Au bout du bout… aux origines…à notre enfance».
L’Histoire: un voyage initiatique à rebours
Tout le monde est installé, le contôleur annonce le départ… du «Train-Train-Blues» pour une destination «Mystère». Sandrine court sur le quai et saute dans le train… ouff c’était moins 2!
Le wagon est plein aujourd’hui et c’est le porte bagage qui lui servira de siège durant tout le voyage… pas très confortable… mais elle est aux premières loges pour regarder le paysage quand elle tire le rideau.
Dans une intimité de compartiment, proche des autres voyageurs embarqués, elle se laissera happée par l’envie irrésistible de raconter son premier voyage. Petit à petit le lien s’installe et les langues se délient; Sandrine ou Sardine pour les intimes, ouvrira ses bagages remplis de souvenirs d’enfance: ses premières sorties en solitaire, ses bêtises dans la salle de bain, ses jeux dans le jardin, les sandwichs de Maman et les blagues de Papa, les envies de fuites et besoin de tendresse… tant de trésors enfuis dans la mémoire d’un personnage qui se redécouvre petite fille.
Le voyage est rythmé par les passages burlesques du contrôleur dans l’allée. Les deux personnages se croisent à peine, comme deux destins parallèles, comme une image de nos vies si proches et pourtant si anonymes.
Ce spectacle s’adresse aux tout-petits, mais aussi aux grands frères, grandes sœurs et accompagnants (parents, grands-parents, professionnels de la petite enfance et de l’enfance). C’était un défi pour nous que d’écrire un spectacle qui touche un public si large, dans une volonté de créer un moment à partager à travers nos différences d’âges ! Ce défi répond à un besoin d’ouvrir des réflexions sur la famille et ce qu’elle nous transmet pour grandir.
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La Genèse du spectacle
Comme me l’expliquait ma fille de 4 ans «Si je pars de la maison pour aller au bout du monde je vais revenir à la maison» – Pourquoi? «Parce que la terre elle est ronde». L’idée de cette boucle, de ce circuit me trotte dans la tête depuis bien longtemps. Devenir parent à mon tour n’a fait qu’amplifier cette volonté de comprendre la puissance poétique de ce retour aux sources… à ce point de départ.
Dès le plus jeune âge, nous sommes happés par un besoin irrépressible d’autonomie. Lorsque l’enfant prend la décision de partir à l’aventure avec ses propres moyens, son propre imaginaire, c’est vers cette indépendance et cette liberté qu’il se dirige. C’est une quête qui prime sur son aboutissement.
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